Robert Halford, Glenn Tipton et Ian Hill affichent une moyenne d’âge de 65 ans. Scott Travis en a 50 et Richie Faulkner –le jeunot– 35. La ‘suédoise’ ou ‘kamikaze’, selon, ne devrait pas causer de problème pour l’âge de la retraite des vétérans…
Après le départ de K. K. Downing en 2011, le discret Ian Hill devenait le plus ancien membre au sein du line up. Mais depuis le retour de Rob Halford, en 2003, c’est ce dernier qui a repris son statut de membre fondateur.
Pour son 17ème elpee studio, Judas Priest a délibérément choisi de replonger dans le passé. Et les fans de la première heure vont certainement s’en réjouir. Sous sa version DeLuxe, la pochette est un véritable régal pour les yeux.
« Dragonaut » démarre sur les chapeaux de roues. Les riffs de gratte sont incisifs, malsains, et soutiennent parfaitement la voix graveleuse d'Halford. On dirait presque du Black Sabbath de la meilleure époque. Comme sur « Sword Of Damocles », par ailleurs. Le titre maître revient carrément aux sources. Du grand Judas Priest ! D’une durée de 6 minutes, « Halls Of Valhalla » est la plage la plus longue de cet opus. Et elle est épique. Tout comme « Secrets Of The Dead ». Subtilement blues, « Hell And Back » navigue dans des eaux plus paisibles. Et si le tempo accélère parfois, il ne s’emballe jamais démesurément. Tout au long de « Metalizer », les guitares opèrent un retour aux temps héroïques de « British Steel » et de « Painkiller ». Les riffs sont ravageurs et accrocheurs. « Crossfire » est un petit blues métallique, tonique, mais également dansant. Harmonieuse et précise, la voix d'Halford est toujours aussi impressionnante. Et il en fait une parfaite démonstration sur « Battle Cry ». Empreint de calme et de délicatesse, « Beginning Of The End » opère un nouveau retour aux racines.
La version Deluxe propose un bonus cd. Y figurent cinq perles : « Snakebite », « Tears Of Blood », « Creatures », le plus cool « Bring It On » et la ballade « Never Forget ».
Même quand il envoie du lourd, Judas Priest prend toujours le soin de soigner le sens mélodique de ses compos. En outre, ces ‘papys’ du métal ont des heures de vol, du talent et une technique irréprochable. Plus ‘classique’, ce « Redeemer Of Souls » devrait ravir les fans de la première, comme de la dernière heure…