"Alone Aboard The Ark" constitue le troisième album du groupe de Nick Hemming. Enregistré par l'icône Ray Davis, dans son prestigieux Konk studio, il est la suite logique des deux précédents opus qui avaient permis à Leisure Society de devenir un des groupes les plus estimés de la nouvelle scène folk anglaise. Comme l'excellent "Into The Murky Water", il a même réussi le petit exploit de figurer dans les charts anglais. Oscillant à nouveau entre nostalgie et légèreté, la pop folk à l'ancienne des Londoniens peut même devenir quasi guillerette (l'entraînant "Fight for Everyone", "Forever Shall We Wait") voire s'électrifier ("Tearing The Arches Down"). Mais les ballades restent majoritaires, bercées par les délicieuses harmonies vocales d'Hemming. Comme ce morceau d'ouverture ("Another Sunday Psalm") qui rappelle les composition de leur Kinks de producteur.
Le point culminant d'"Alone Aboard The Ark" est à mon sens "All I Have Seen" dont les montées de violons raviront tout fan de pop lumineuse. On a même droit à un petite récréation jazzy tout au long de "Life is a Cabriolet". Bref, solide, dans la lignée des précédents elpees, il devrait attirer de nouveaux fans par sa facilité d'accès ; mais il n'atteint pas leur excellence malgré une ouverture à de nouveaux styles. L'effet de surprise est évidemment passé. Et si le charme opère toujours, il s'agira à l’avenir d’éviter le piège de la facilité pour ne pas sombrer dans le commercial lors de la prochaine livraison.