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Lullaby And... The Caeseless Roar

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Il s’agit déjà du dixième album solo de Plant, depuis qu’il a quitté Led Zeppelin. Plant s'affranchit définitivement de l'ombre du groupe légendaire qui l'a rendu célèbre. Ce n'est pas le cas de Page, qui faute de mieux, semble condamné à célébrer son oeuvre passée en rééditant les uns après les autres les albums du dirigeable, enrichis de quelques bonus. Il faut évoluer avec son temps Mr Page. Le passé, c’est le passé. Bob a 66 berges. Et depuis 1982, il va de l’avant. Bien sûr, il n’a plus la voix perçante des débuts. Il a donc décidé d’adapter sa musique à son timbre et ses inflexions actuels. Elle est devenue plus douce. Une évolution qu’on peut juger positive.                                                           

« Lullaby And... The Caeseless Roar » constitue le premier long playing réunissant des compositions originales depuis « Mighty ReArranger », publié en 2005. Entre-temps, Plant ne s’est pas tourné les pouces. Il a revisité la musique d’autres artistes, dont Alison Krauss, en 2007, à travers « Raising Sand ». Puis au sein du projet Band Of Joy, en 2010. Robert signe ici son premier LP sur son nouveau label, Nonesuch. Il en a assuré la production et a confié le mixing à Tchad Blake et Tim Oliver. Les sessions se sont déroulées en Angleterre, au Helium Studios, dans le Wiltshire, et au Real World de Bath. 

Plutôt blues et raisonnablement rock, ce long playing est balayé d’influences orientales, celtiques et même électroniques. Il recèle neuf pistes signées par Plant, une adaptation d'un blues traditionnel (« Little Maggie ») et un morceau issu de la plume du bluesman américain Lead Belly, « Poor Howard ».                                                                     

Depuis « Mighty ReArranger », l’artiste enregistre ses albums en compagnie d’un nouveau groupe. Pour la circonstance, il l’a baptisé The Sensational Space Shifters. Au sein du line up, le guitariste Justin Adams est également préposé au bendir (NDR : Justin a bossé en compagnie du combo touareg Tinariwen et Peter Gabriel. Puis le claviériste John Baggott, un proche de Massive Attack et de Portishead. Ensuite, le bassiste Billy Fuller (NDR : aux gènes plus rock) et le drummer Dave Smith (NDR : formé à l'école jazz). Adams et Baggott formaient déjà la section rythmique en 2002, pour « Dreamland ». Et enfin le Gambien Juldeh Camara, un virtuose du violon, préposé au peul ou ritti  (violon à une corde).                                                                                  

Plant ouvre l’elpee par la version du classique folk « Little Maggie ». Une compo qui a déjà fait l’objet d’une multitude de reprises. Dylan en tête. Le folk britannique, la country et la world music constituent trois des influences majeures chez Robert. Il les agrège ici à la perfection, en leur inoculant des rythmes électroniques. De l’électro dispensée tout au long d’« Up On The Hollow Hill (Understanding Arthur) ». Légèrement prog/rock, « Pocketful Of Golden » nous replonge apparemment dans le passé. Mais le concours des percus et du fifre irlandais, démontre qu’il cherche un chemin alternatif…                                                                                                                          

Robert Plant aime la world, ce n’est un secret pour personne. Et il adore en explorer toutes les facettes. Une expérimentation qu’il a remis au cœur de cet elpee, invoquant les énergies des transes du désert saharien sur plusieurs titres. A l’instar de « Rainbow », une compo qui puise ses lyrics dans un poème de William Morris, intitulé « Love Is Enough ».                                               

Plant s’intéresse également au patrimoine celtique. Pour lui, le folklore anglo-saxon et breton a une base commune. Il estime même qu’il existe un fil conducteur commun entre toutes les musiques traditionnelles d'Europe, d'Amérique et d'Afrique. « Poor Howard », une piste détournée du « Po' Howard » de Lead Belly en est la parfaite démonstration. Le duo banjo/violon y mène la danse.

« Embrace Another Fall », « Turn It Up » et « Arbaden (Maggie's Babby) » conjuguent harmonieusement rythmes métalliques et percussions orientales. Plant cède le micro à Julie Murphy sur « Embrace Another Fall ». Tendres, les accords de gratte ne sont pas sans rappeler ceux dispensés par Page sur « Somebody There » et « Turn It Up ». « House Of Love » se distingue par sa mélodie contagieuse. Tout comme « A Stolen Kiss », dont les écoutes répétées finissent par vous transcender l'âme. C'est beau et mélancolique à la fois.                                                          

Un très bel album pour cet artiste incontournable qui ne souhaite plus reprendre un quelconque envol à bord d’un vieux dirigeable…

           

Informations supplémentaires

  • Band Name: Robert Plant
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Nonesuch / Warner Music
  • Date: 2014-09-08
  • Rating: 4
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