L’année musicale belge a été riche à bien des égards. Mountain Bike, MLCD, BRNS ou encore Joy ont charmé nos oreilles dans des styles bien différents. Et alors que 2014 touche à sa fin, FùGù Mango (prononcez Fou-Gou-Mang-Ô) dévoile son premier Ep. Une cerise sur un gâteau pourtant bien consistant. Fondée, il y a un peu plus d’un an, la formation bruxelloise n’a pas perdu beaucoup de temps. Fin 2013, elle publiait déjà deux premiers morceaux sur Youtube ; ce qui lui permettait d’acquérir une certaine notoriété. Assez pour se produire sur les scènes du Botanique (en première partie de Jungle), Dour Festival et Esperanzah. Paru fin novembre, ce Ep est la suite logique d’une année bien remplie.
« Jùjù » reflète une excellente vision de l’univers sonore imaginé par le groupe, un univers au sein duquel les percussions exotiques prennent une place prépondérante. Chez FùGù Mango, malgré de jolies mélodies pop, les compos sont sculptées dans une sorte d’afro-beat énergique.
« Mango Chicks » s’ouvre dans un climat paisible. Mais progressivement, le tempo s’élève et finit même par exploser. « Floarea » et « Walk On By » baignent au sein d’un climat digne de Vampire Weekend. Une des influences majeures du combo. Une référence flatteuse, vu le talent de la troupe drivée par Ezra Koenig.
En milieu de parcours, on a droit à une cover du « Golden Brown » des Stranglers. Le plus gros hit du mythe insulaire. Plutôt que de se contenter d’un simple copier/coller, le groupe parvient à se réapproprier la compo. Et le résultat est superbe. A cause des percus qui donnent une seconde vie à cette chanson qui date quand même de plus de 30 ans. « Kylie’s Dream » nous rappelle ensuite que les musicos sont également d’excellents compositeurs. Enfin, les deux dernières pistes explorent de nouveaux horizons en clôturant « Jùjù » dans la mélancolie.
Les nombreuses influences qui alimentent la musique de FùGù Mango ont tellement bien été digérées, qu’elle en devient presque personnelle. Permettant ainsi au band de se forger sa propre identité. Tout au moins en Belgique. S’il continue sur cette voie, nous devrions entendre beaucoup plus parler du quatuor, en 2015.