Que Colin Newman se soit laissé séduire par la très jolie Malka Spigel, nous comprenons. Mais qu'il se prostitue à la techno nous reste franchement sur l'estomac. C'est pourtant ce qu'il a tenté de nous faire ingurgiter, par l'intermédiaire de son nouveau groupe Oracle, sur les six premiers titres de ce disque. Une association qui implique bien évidemment sa dulcinée, Malka, mais également un autre ex-Minimal Compact, Samy Birnbach. Heureusement, la suite est beaucoup plus crédible. Sept morceaux, parmi lesquels certains vont encore en deçà de nos aspirations les plus légitimes; mais surtout "Flow" et "Waiting" qui renouent avec la richesse émotionnelle et le minimalisme electro pop développés sur les premiers elpees de Newman. Les mauvaises langues justifieront cette concession par la situation précaire du trio, qui relève aujourd'hui d'un label de ‘dance’. Mais le mal est peut-être plus profond qu'il n'y paraît. Faudrait peut être un oracle pour exorciser le mal...