Alors que le précédent opus de Primal Scream, "Screamadelica", reflétait essentiellement les conceptions house, dub et acid rock projetées par le producteur Andy Weatherall, "Give Out But Don't Give Up" exécute un bond d'un peu plus de vingt ans dans le passé. Vous avez, sans aucun doute, déjà eu l'occasion d'apprécier le single "Rocks", matraqué sur toutes les ondes radiophoniques. Et bien l'essentiel de ce disque avoue des caractéristiques semblables. Vous pensez à celles affichées sur "Sticky Fingers" et "Exile On Main Street" par les Rolling Stones ? Et vous avez raison! Faut dire que pour retrouver le feeling des compositions de Jagger/Richards, Bobby Gillespie s'est entouré d'une véritable armée de collaborateurs. Depuis le producteur légendaire d'Allman Brothers Band et du Cream, Tom Dowd, en passant par la section rythmique Muscle Shoals, la section de cuivres Memphis Horns et l'ex-bras droit d'Alex Chilton, Jim Dickinson, délégué aux claviers chez les Stones à une certaine époque. Si le groupe concède, sur la face cachée de ce morceau de plastique, l'une ou l'autre ballade surchargée de gospel, il y dispense surtout deux titres de rhythm’n’blues excitants, sulfureux, dévastateurs. Réminiscent de Sly & The Family Stone sur "Funk Jam" et nappé de claviers post Booker T & The MGS sur l'instrumental "Struttin'"... D'authentiques pierres qui roulent, mais de collection!