The Prodigy, c'est avant tout Liam Howlett, éternel insatisfait qui partage son emploi du temps entre la scène et le studio. La scène ? Il y récolte un succès phénoménal. Aux Iles Britanniques bien sûr. Jouant chaque week-end devant plus de dix mille personnes. Le studio ? Pour y développer de nouvelles expérimentations technologiques. Avec ou sans son groupe. Comme musicien, ingénieur du son ou producteur. Eternel insatisfait puisque malgré le crédit dont il jouit auprès du public ‘dance’, Liam cherche à se forger une crédibilité ‘underground’. Il en a d'ailleurs un peu par dessus la tête d'être considéré comme un manipulateur de synthés. Aussi, pour l'enregistrement de "Music for the jilted generation", il s'est intéressé à l'instrumentation basique du rock. Et en particulier à la guitare et à la basse. Enfin du bout des doigts... Et puis il s'est acheté une conscience sociopolitique en abordant les thèmes qui hantent la nouvelle génération. Celle qu'il appelle gaspillée par le pouvoir dirigeant. Louable intention qui nous permet de découvrir une autre facette de Prodigy. Mais ce synthétisme ambiant, expérimental, épuré de rythmes hip hop, de samples et de collages nous paraît, malgré tous ses efforts, encore bien léger. Profondément superficiel !