Après la sortie de "Beers, Steers & Queers", nous craignions fort que RevCo se mue en pâle copie de Ministry. Al Jourgensen avait probablement convaincu ses acolytes de tenter une expérience apocalyptique, industrielle, de type "Psalm 69". Mais comme RevCo n'était pas préparé à vivre une semblable descente aux enfers, l'album a été réduit en cendres. Sur "Linger Ficken'Good", Al, Paul Barker, Chris Connely, William Rieflin et Luc Van Acker ont opéré un virage à 180°. Hormis les cacophonies dispensables de "The Rockabye" et de "Butcher Flower's Woman", les compositions du nouveau CD épousent un profil toujours aussi engagé, révolté même, mais surtout plus excitant, plus hypnotique, plus funk. Metal funk, jazz funk, electro funk, cyber funk et d'une manière inattendue et remarquable funk blanc. Réminiscent d'A Certain Ratio sur "Crackin' up", par exemple. Mais aussi libidineux... Même Prince devrait apprécier !