Il fallait un sacré culot pour pondre un tel disque ! Et ceux qui ont osé, il faut les remercier vivement.
Qui ? Quoi ? Il serait judicieux de rédiger une telle chronique dans le même esprit que celui qui a eu l’idée première de réaliser ce tribute.
La carrière de William Onyeabor est entourée d’un voile de mystère entretenu par des affirmations fantaisistes, des supputations en tous genres ou des questions laissées sans réponse. De quoi gonfler le mythe. Et cet immense point d’interrogation demeure suspendu au-dessus des beats qu’il a concoctés pendant 8 ans sur 7 albums différents. Pas une de plus, pas un de moins.
Le plus important, c’est la qualité des œuvres de cet oiseau rare… issu du Nigéria. Ainsi que des remixes qui lui sont consacrés, dont ceux qui figurent sur ce « What ! »
L’objectif est de faire danser, tout en conservant une ligne de conduite tracée par notre énigmatique Willie…
Hot Chip ouvre les festivités par un somptueux « Atomic Bomb », au cours duquel les Anglais injectent judicieusement leurs effets dans l’expression sonore chaleureuse du Nigérian.
Parmi les perles, j’épinglerai encore celles de The Vaccines, JD Twitch, Javelin, David Terranova et surtout Daphni, dont le traitement fulgurant de « Ye Ye » se révèle à la fois explosif et hypnotique.
Tout le monde ne parvient pas à magnifier la matière première, mais tous parviennent, quand même à s’en tirer plus qu’honorablement (Justin Strauss & Bryan Mette, Joakim, Policy, Scientist).
Un reproche ? Pourquoi trois remixes d’une même compo (« Body an Soul »), quand on connaît la richesse de l’œuvre de William Onyeabor. Ce qui n’empêche pas l’elpee de se révéler indispensable…