Quand on écoute ce « When the cellar children see the light of day », on imagine que son interprète nous vient du Sud des Etats-Unis. Peut-être est-ce la petite sœur de Valérie June, Alela Diane ou encore Marie Sioux ? Pourtant lorsque l’on s’intéresse à Mirel Wagner, on apprend qu’elle est, en fait, née en Ethiopie et qu’elle a grandi en Finlande. Autant dire que la surprise est de taille.
La Scandinave s’était déjà illustrée, il y a quatre ans, en publiant un premier album apparemment plus que réussi. La signature chez Sub Pop en est la plus belle démonstration. Et Mirel est parvenue facilement à passer l’étape du second opus, grâce à ses compos empreintes d’une grande sincérité, sculptées dans un folk/blues minimaliste, au cours desquelles elle nous tient en haleine de la première à la neuvième plage. Simplement en se servant de sa guitare tout en interprétant des textes particulièrement mélancoliques. Parfois quand même on y remarque la présence d’un violon (« Ellipsis », « Goodnight ») ou de chœurs (« Oak Tree »). De petite touches instrumentales ou vocales apportées aussi discrètement qu’efficacement.
« When the cellar children see the light of day » baigne dans un océan de tranquillité, malgré ce climat de profonde mélancolie. Et il mérite qu’on s’y plonge, afin d’y déceler les petites merveilles qui se révèlent au fil des écoutes.