Les Tambours du Bronx, c’est une équipe de 16 musicos qui viennent d'univers, on peut dire, différents. Il y a plus de 30 ans qu’ils frappent vigoureusement sur de gros fûts métalliques. La durée de vie d’un fût n’est pas très longue. Car les martèlements subis sont tellement intenses et acharnés qu'ils ne passent jamais le cap de deux représentations. Le collectif est né en 1987, dans une commune près de Nevers (c’est dans la Nièvre), à Varennes-Vauzelles. Quartier de cheminots et d'ouvriers, ce Bronx local engendre un bloc, une meute au milieu des machines. La cadence de l'usine et des ateliers sera son rythme. Le style sera donc industriel. Enfin pas seulement, puisqu’il mêle également afrobeat, rock, techno et world. En outre, la troupe utilise des sonorités synthétiques et des samples qu’ils mettent au service de leurs compos. Ces expérimentations vont permettre aux TDB de devenir une des références incontournables, dans le genre. En 1989, le groupe est invité par Jean Paul Goude, dans le cadre du bicentenaire de la Révolution Française. Cet événement va lui permettre de faire un tour du monde. Et puis de vivre des collaborations auprès de quelques monstres du métal, tels que Metallica, Korn ou encore Sepultura, en compagnie duquel il a immortalisé un Dvd enregistré en public, intitulé « Live at Rock In Rio ». Sans quoi côté discographie, avant de sortir ce « Corros », il avait déjà publié 5 elpees et 2 Dvd ‘live’.
Le nouvel opus est partagé entre titres studio et ‘live’.
Une très brève introduction précède le cri du corbeau, le nouveau symbole des Tambours qui côtoie maintenant le rhinocéros, la fidèle mascotte adoptée il y a plus de 28 ans. « Arolium » vous plonge dans un univers torturé. Une forme de symphonie classique qui parvient à intégrer harmonieusement les percus en fureur.
Caractérisé par son refrain entêtant, « Clockwork » a la pêche. Si la touche électro apporte un plus, les percussions sont davantage instinctives. « Crazy Noises » nous propose un petit périple en Orient, à la recherche du Taj Mahal, une compo percutante, mais soignée. Et « Lost », chez les Indiens d'Amérique. Pas ceux du 18ème, mais du 22ème siècle. Une projection dans le futur. Moins agressif, « Erotica » adopte un profil indus plus climatique. « Human Smile » vous grise par son esthétisme. Jaz Coleman, le leader de Killing Joke, prête sa voix à « Human Smile ». « Orient » n'en porte que le titre. Les Tambours sont déterminés, mais leurs martèlements sont précis. « Schizomania » réalise la fusion parfaite entre percus et électro. Le guitariste de Sepultura, Andress Kisser, balance ses riffs sur « Kaiowas ».
Le second cd propose des plages plus classiques et davantage acoustiques, des compos qui s’étalent de 1990 à 2014 et démontrent la large palette de créativité de ces 16 têtes et 32 bras qui constituent les Tambours du Bronx.