The Autumns est une formation particulièrement populaire aux States. Et leur nouvel album, « Fake noise from a box of toys », devrait confirmer le statut de super groupe de cet ensemble californien. De Los Angeles pour être plus précis. A l’origine, The Autumns avait suscité l’intérêt de nombreuses écuries. C’est d’abord chez le label indépendant Risk qu’ils signeront, y réalisant leur premier opus « The Angel Pool », en 1997. Avant d’atterrir chez Bella Union chez qui on retrouve notamment The Dears et My Latest Novel. Le quintet a également collaboré au film d’Angela Shelton, « Searching for Angela Shelton », pour lequel il a décroché un Golden Globe.
Les véritables aficionados estimeront ce quatrième elpee plus mordant, agressif et tonique, capable d’alterner compos puissantes et douces mélodies. Estimant même leurs idoles métamorphosées et responsables d’une expérience enivrante au sein de laquelle se mêlent guitares frénétiques et vocaux à la fois puissants et angélique. Il faut d’ailleurs reconnaître que Matt Kelly possède un organe étonnant ; son timbre est même assez proche d’un Jeff Buckley voire de Matt Bellamy (Muse). Un Muse qui inspire manifestement The Autumns, même si dans leur solution sonore on y décèle des éléments empruntés à The Stone Roses, Radiohead et… Explosions In The Sky. Pas de mauvaises références en soi.
Maintenant, en prenant du recul, le résultat n’est pas aussi idyllique. Car si porter l’étiquette de groupe populaire aux U.S.A. n’est pas une chose aisée, il faut aussi confirmer. Le succès monte vite à la tête et la suite s’en ressent. Et ce « Fake noise from a box of toys » en est la plus belle démonstration. Le groupe semble finalement en panne d’inspiration et avare d’éclairs de génie. Un opus sans grand relief qui suscite rapidement l’ennui. Suffit pas de choisir les bonnes sources d’inspiration il faut également être capable de les transcender. Et on est loin du compte.