Il nous avait fait rêver en composant de belles chansons comme « Sur la Route », « Et dans 150 ans » ou encore « Caravane ». Et il est de retour, pour un septième opus studio baptisé « Somnambule ».
Première constatation, il a toujours un timbre légèrement éraillé et des intonations nonchalantes qui ont fait son charme et son succès. Puis, il s’est entouré d’une chorale d'enfants –celle de l'école Houdon, sise dans le 18ème arrondissement de Paris– afin d’y doubler sa voix sur les refrains. Un peu comme Indochine, lorsque Sirkis avait engagé la troupe musicale féminine Scala and Kolacny Brothers. C’était à une époque pas si lointaine.
Mais était-ce une bonne idée ? Passé le titre maître, l’effet de surprise s’est vite estompé. Car en réalité, cette collaboration n’apporte rien de particulier !
Raphaël s’enlise maladroitement dans un registre d’une médiocrité affligeante ! Une chanson ou deux, ça passe, treize, ça casse ! Où sont passés la magie, la fraîcheur, l’inspiration et l’enthousiasme ?
Mièvres, les morceaux abordent des thèmes affreusement désolants ! C’est déprimant à souhait ! Ce n’est pas tristounet, mais triste. On doute même de leur sincérité. Parfois même, ils deviennent presque ridicules. Suffit d’écouter « Primaire » pour s’en laisser convaincre. On dirait une blague potache !
La seule bonne nouvelle, c’est la durée du disque. Environ 35 minutes. C’est peu et pourtant largement suffisant !
Allez, autant se montrer sympa tout de même, on va lui décerner un point pour la copie !
Au final, Raphaël est à la chanson ce qu’est François Hollande à la politique, il essaie de convaincre, mais sans y parvenir…