Dans un style fortement marqué par le gothic-metal, La Fee pourrait être la réponse allemande féminine au phénomène Tokio Hotel. Très appréciée dans son pays natal, Christina Klein n’est pas encore âgée de 17 ans lorsqu’elle enfante son premier album qui s’écoule à plus de 400.000 exemplaires à travers l’Europe. Malgré son jeune âge et l’aspect particulièrement juvénile de ses chansons interprétées dans sa langue maternelle, La Fee entame une carrière florissante, tout en continuant à suivre ses études dans un collège de banlieue. Le soir du réveillon de l’an 2006, elle chante devant plus d’un million de personnes au Brandebourg de Berlin, tout en révisant pour une épreuve de math programmée quelques jours après la Saint-Sylvestre. Une bio au parfum de conte de fée, et néanmoins absolument authentique. Mais nous n’irons pas jusqu’à crier au génie, car La Fee n’a pas inventé la serpe à couper le gui…
Les admirateurs d’Evanescence seront les premiers à trouver leurs marques sur les douze titres de cette galette largement saupoudrée de sucre impalpable ! Les riffs de guitare ne manquent pas de puissance et s’intègrent parfaitement dans l’univers poético-gothique de cette nouvelle muse allemande au regard irrésistible. La Fee chante. Mais elle ne fait pas que ça ! Elle murmure, chuchote, parle, hurle, gémit afin de donner un large spectre d’émotions déjà bien marquées par le biais des textes adorablement sordides de ce plaisant « Jetzt Erst Recht ». Elle sait apprécier la douceur d’un piano, et le moelleux d’un quatuor à cordes. La Fee ne va pas révolutionner un style, mais elle réussit à nous surprendre, à nous faire rêver. En choisissant la langue de Goethe pour s’exprimer, ce n’était pourtant pas gagné d’avance !
Pour regarder le clip de « Wer Bin Ich »
http://www.youtube.com/watch?v=R_IKvXTsbiA
http://www.wat.tv/playlist/660434/video/826954/lafee-wer-bin-ich.html