Responsable d’un folk astral, Arman Méliès nous propose son sixième album, « Vertigone », un disque qui fait suite à « Le long train Lent Et Les Beaux Imbéciles » (2003), « Néons Blanc Et Asphaltine » (2004), « Les Tortures Volontaires » (2006), « Casino » (2008) et « Am IV », paru il y a 2 ans. Compositeur prolifique, il a notamment prêté sa plume à Hubert-Félix Thiéfaine, Julien Doré ou encore feu Alain Bashung.
Découpé en 9 pistes, « Vertigone » a bénéficié du concours de Pete Prokoviw et Antoine Gaillet (l'ancien bassiste de eNola), à la production. Mais également du drummer Antoine Kerninon, du sax ténor Adrien Daoud ainsi que des bassistes Pierre-Louis Basset et Jannick Top (ex-Magma) ; des excellent musicos qui ont participé aux sessions.
Si au départ Arman a composé ses chansons ‘à l’ancienne’, il les a subtilement enrichies de touches électro, de manière à les rendre plus contemporaines.
Pop/rock, « Constamment Je Brûle » est peuplé de sonorités de guitare. Meliès a une bonne voix qui me rappelle parfois celle d’Antoine Chance. Mais l’expression sonore lorgne plutôt du côté des Innocents.
« Fort Everest » s’enfonce au cœur des abysses mystérieux de la terre. Les claviers semblent avoir été piqués aux eighties. Les cordes naviguent en eaux plus paisibles. Des cuivres élégants investissent « A Deux Pas Du Barrage ». Plus synthétique, « Tessa » est propice à l’envoûtement...
Nonobstant le recours aux cuivres, et tout particulièrement au saxophone, « Les Chevaux Du Vent Fou » nous entraîne à travers les grandes plaines du Far West. Une plage country/americana également tapissée par un clavier vintage. Une chanson d'amour poétique qui véhicule une énergie positive. Du saxophone qu’on retrouve en nappes, sur « Olympe (A La Mort) ». Jouissif ! Caractérisé par son refrain contagieux, « Mercure » est un morceau hanté par Supertramp. A cause des claviers atmosphériques. Puis du sax dans lequel aurait pu souffler Rodger Hodgson. Une compo destinée aux stations radiophoniques.
Des drums et des accords de claviers amorcent le titre éponyme, une composition lyrique et ombrageuse. Plus électro, « Le Volcan Même » est quasi-instrumental. Dépassant les 8 minutes, c’est la piste la plus longue du long playing. Et sans complexe, elle agrège pop, rock et chanson française.
En espérant qu’Arman Méliès se produise bientôt près de chez nous…