Tiens, ils sont de retour ! L’aventure de Massilia Sound System a débuté en 1980. En 27 années de carrière ils ont édité 10 albums. Mais j’ignore combien de litres de pastis et de camions d’herbes, ils ont pu consommer. Une consommation indispensable à leur dépense d’énergie. Mais Massilia, ne se limite pas à ces poncifs. C’est aussi un besoin de revendiquer la liberté d’expression, d’agir ; et une volonté indéniable d’autogestion. Insoumis qu’ils sont nos voyous, et ils nous le font comprendre tant en français, qu’en occitan. L’autonomie culturelle et la ‘libertat’ en blason. Après quelques projets solos, les différents protagonistes marseillais du groupe ont renoué les câbles de leur sound system, bien décidés à foutre de nouveau le ‘ouaï’ partout. Comprenez le bordel. Comprenez faire la fête sur leur musique.
A l’instar des neuf précédents elpees (le dernier opus studio remontait en 2002 ), il règne sur « Oai E Libertat » un parfum d’anis, de ganja et de patriotisme marseillais, cher à leurs auteurs. Toujours la même recette depuis le début, mais ça marche. On aurait du mal à les apprécier juste pour leurs compositions, ce mélange de reggae de ragga et de dub, n’est pas à proprement parler révolutionnaire. Même si pour cet album, ils ont décidé de prendre un chemin plus électro. DJ Kayalik, Janvié et Blù, qui assurent la partie ‘musicale’ du groupe, semblent vouloir élargir leur univers en empruntant une dimension plus spectrale, plus dépouillée. Suivant leur habitude, les riddims et le flow à l’accent du midi sont indéniablement cachetés par le groupe, et aux premières notes de l’album on entre dans un univers connu. Les textes aussi variés que les virées entre amis, la partie de boules au soleil, le dimanche à l’anis, éveillent notre conditionnement de ‘Pavlov’ et nous projettent directement en vacances. Une galette pur beurre que les fans adoreront, et que les détracteurs snoberont sans doute. Tant pis pour eux, peuchêêre !!