Agrégé en histoire et maître en philosophie, Olivier Terwagne est issu de Couvin. C’est également un artiste qui évolue dans l’univers de la chanson française à textes. Des textes humoristiques, truffés de calembours, à travers lesquels il cherche à faire passer des messages.
Pour enregistrer « Mnemosyne », il a reçu le concours d’Alonza Bevan (Kula Shaker, Johnny Marr) à la mise en forme. Ce talentueux bassiste communique une touche indie/pop insulaire originale à la musique d’Olivier, alors que centrée sur le piano, l’instrumentation implique violon, violoncelle, viole de gambe, accordéon, cuivres, hammond, guitare électrique et même de l’électro. Un travail de longue haleine, puisque les sessions se sont étalées sur deux longues années. Mais entrons dans le vif du sujet.
« Le Désert Du Trop Tard » est somptueusement enrobé de cuivres. Ce titre bénéficie d’un clip réalisé par Stefan Thibeau. Et c’est ici. Des chœurs remarquables illuminent « La Sphinge Sans Secrets ».
A travers « Tweet Sur Seins trompés », Terewagne nous propose une version irrévérencieuse du célèbre hit « Twist A Saint-Tropez » des Chats Sauvages. « Pas Contentes » nous parle des filles en 2015, avec dérision. « Banana Splitsing » ou quand la Belgique fout le camp. Baignant au sein d’un climat presque manouche, « Blasphémateurs » est un véritable pamphlet contre les dérives de notre société contemporaine.
Tout au long de « Nos faiblesses » et de « La Vie Est Un Long Deuil Tranquille », il nous parle d’amour et encore d’amour. Instrumental mélancolique, « L'Hiver à Forges » est dominé par les cordes et les ivoires. Un spleen qui envahit également « Le Coeur Sale ». Et empreints de nostalgie, « Je Voudrais Encore » et « Tonton » replongent au cœur d'une enfance, finalement heureuse.
Une seule chanson n’est pas signée Olivier : « L'odeur Acre » ; elle est issue de la plume d'Eric Piette et baigne paradoxalement au sein d’un climat moyenâgeux.