En 2002, les Islandais de Múm publient un splendide recueil, « Finally We Are No One », une œuvre emmenée par les étranges vocalises enfantines de Kristín Anna Valtýsdóttir et soutenue par des compositions solides, d’une précision à en frissonner. Deux ans plus tard parait un « Summer Makes Good » à la suite duquel Kristín, co-fondatrice de Múm, décide de quitter le navire. Ses ex-collègues, loin d’être découragés par ce départ inopiné, reviennent armés d’une nouvelle collection de morceaux aux titres plus farfelus les uns que les autres, comme en témoigne l’intitulé de ce quatrième recueil. Grands fantaisistes, les Islandais esquissent à nouveau des paysages sonores originaux, mariant sans complexes electronica, musique de chambre et expérimentale.
« Go Go Smear The Poison Ivy » sonne comme un nouveau départ, marqué par un positivisme et une atmosphère folâtre quasi absents des œuvres précédentes. La formation s’autorise bien plus de risques qu’auparavant et se renouvelle efficacement, introduisant ça et là des éléments qu’elle avait snobés jusqu’ici, tels que des chœurs masculins. Ces changements ne plairont peut-être pas à tous les fans de la formation mais ils prouvent que Múm est une formation qui ose aller de l’avant et ne s’en prive pas…