Richard Dawson est un personnage atypique dans le paysage du folk anglo-saxon. Le parcours du natif de Newcastle est plutôt particulier. Avant de se lancer en solitaire, l’artiste a sévi sur la scène électro, mais également milité au sein d’une formation de doom metal ! Pas de doute, il est polyvalent. Malgré son physique de gros nounours barbu et ses performances ‘live’ jugées enthousiasmantes, il a fallu un certain temps à Richard Dawson pour se forger une certaine notoriété. En fait depuis la sortie de son elpee précédent, « Nothing important », en 2014. C’est d’ailleurs à cette époque que la presse spécialisée commence à s’intéresser au personnage. Le magazine ‘The Wire’ lui a consacre même une couverture ! Ce crédit nouveau lui a ainsi permis de rééditer ses deux elpees antérieurs chez Domino (via sa branche Weird Wolrd), dont « The Magic Bridge », publié à l’origine, en 2011.
Le folk pratiqué par Richard Dawson est particulier et surtout, surprenant. Difficile de faire plus minimaliste. Armé de sa guitare ou tout simplement a cappella, Richard Dawson, tel un troubadour (ou un marin, c’est selon !), nous relate des histoires. Parfois à la limite de l’égarement, mais toujours en y mettant tout son cœur, il raconte celle d’un grand-père (« Grandad’s Deathbed Hallucinations »), de sa ville natale (« Newcastle ») ou tout simplement des anecdotes (« Black dog in the Sky »). Légèrement électrifiée, sa guitare semble aussi souvent à bout de souffle. L’artiste britannique parvient même à gommer la distance qui le sépare des mélomanes. D’ailleurs, en écoutant « The Magic Bridge », on a parfois l’impression d’être plongé dans l’atmosphère d’un vieux pub anglais, où un mec un peu saoul se met à chanter...