Ce songwriter yankee est seulement âgé de 25 printemps. Et il a déjà toute une histoire derrière lui. A l’âge de 15 ans, Dylan Leblanc commence à se produire sur la scène locale de sa ville natale Shreveport, en Louisiane. Il acquiert une expérience certaine et publie son premier elpee, en 2010, chez Rough Trade. Puis part en tournée. En première partie de Calexico. C’est son deuxième opus qui va lui ouvrir les portes du succès. Il assure alors le supporting act de Bruce Springsteen. Tout va donc alors pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Quoique. Sa notoriété lui monte à la tête et il commence à abuser de la divine bouteille. Si bien que Rough Trade finit par rompre son contrat. Après un moment d’introspection, Dylan Leblanc revient à la surface et publie « Cautionary Tale ». Sur ce troisième LP l’Américain fait le point et aborde, dans ses lyrics, ses problèmes liés à l’alcool et sa famille. Des thèmes qu’il développe sur une musique folk/rock mélancolique et empreinte d’une grande sensibilité, dans l’esprit d’un Neil Young voire de Nick Drake.
Non seulement, l’elpee est impeccablement produit, mais lors des sessions, il est parvenu à parfaitement s’entourer. Si la sèche structure la plupart des compos, les autres instruments –violons, lap steel et cuivres– viennent enrichir l’ensemble, mais parcimonieusement. Et finalement, à l’écoute de ses chansons, on ne peut s’empêcher de penser à Cass McCombs voire –et c’est plus flagrant–Great Lake Swimmers, la voix réverbérée de Leblanc rappelant celle de Tony Dekker.
En espérant que « Cautionary Tale » permette au (toujours jeune) songwriter de se refaire une santé…