Quatre ans après avoir publié un premier album autoproduit, The Orange Revival a déniché le label de ses rêves. Le groupe suédois est en effet parvenu à incorporer le team Fuzz Club. Un environnement idéal pour développer son rock psychédélique teinté de shoegaze.
Cerise sur le gâteau, il a pu bénéficier de l'expérience de ce bon vieux Sonic Boom qui a posé sa patte patinée sur le son de « Futurecent ». Une collaboration sans douté née dans un backstage, puisque le combo a assuré la première partie de Spectrum avant l'enregistrement de l'opus. Les Scandinaves ont également eu l'opportunité de se produire en supporting act de Warlocks et White Hills, au cours de ces dernières années.
On ne sera donc pas étonné de découvrir le nom de Spacemen 3 dans la longue liste de formations susceptibles d’évoquer Orange Revival. Des influences à chercher autant dans le psychédélisme des sixties (Doors, Stooges, Velvet Underground) et des générations suivantes (Brian Jonestown Massacre, Black Angels) que dans le shoegaze et la noise (Jesus & Mary Chain, The Telescopes voire Galaxie 500). Les amateurs de guitares ‘fuzz’, de synthés analogiques et de reverb trouveront donc de quoi se repaître.
De cet opus, on épinglera cependant le nonchalant single « Carolyn », les boucles entêtantes de « Setting Sun » et le final « All I Need », évoquant un Joy Division shoegaze.
Même s'il est bien difficile de s'affranchir d'influences écrasantes dans ce style, The Orange Revival manque toutefois un peu de personnalité. « Futurecent » est un elpee plaisant mais il ne se démarque pas. L'avenir nous dira si The Orange Revival est une bonne formation psychédélique de plus ou si elle est capable de se distinguer par une touche davantage reconnaissable. En attendant, ne boudons pas notre plaisir.