Lorsque l’on prête une première oreille à « Spun » et qu’on découvre que le songwriter est originaire d’Athens, on s’imagine logiquement qu’il s’agit d’un des concitoyens de Michael Stipe (leader REM) ou de Bradford Cox (de Deerhunter). En effet, le folk de Moa Bones paraît tout droit venu du pays du pays de l’Oncle Sam ou tout au moins d’un pays anglo-saxon. Seulement, à force d’assimiler des styles musicaux à des espaces géographiques (plus ou moins grands), on en oublie presque que nous vivons dans un monde globalisé dans lequel les styles musicaux n’ont plus de frontières. Dès lors, après quelques recherches, il n’est finalement pas si étonnant que Moa Bones, alias Dimitri Aronis (certes, un tel nom aurait dû mettre la puce à l’oreille !), était bien originaire d’Athènes, en Grèce.
Sur ce deuxième elpee, dans un anglais parfait, Aronis raconte ses expériences vécues lors de ses multiples voyages à travers le monde. On se laisse alors guider par son périple. Même si de temps à autre, un piano (« The Journey »), un harmonica (« Hey ») ou une guitare électrisée (« Take it All Away ») pointent le bout du nez, de manière générale, le Grec privilégie sa bonne vieille sèche. Au fil des morceaux, on songe à The Tallest Man on Earth ou encore aux premiers essais de Villagers.
Après les neuf morceaux de « Spun », on surprend à tomber sous le charme du folk inoffensif mais terriblement efficace de Moa Bones. Une excellente surprise !