Quelle pêche ! Dead Cowboy’s Sluts –Putes de Cowboys Morts (tout un programme !)– nous livre son second opus studio intitulé « Obedience ». Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça colle aux bronches. Pendant un peu moins de trois-quarts d’heure, il envoie une volée de bois vert, mais métallique (?!?!?), dans un style difficilement classifiable. Un style qu’on pourrait qualifier de thrasho-metal-core, mais dont les accents sont empruntés à Lamb of God, s’il ne fallait citer qu’eux. La voix puissante de Benjamin Leclerc, soutenue par une batterie rapide et des guitares carrées, ne vous lâche pas d’une semelle. Un mur de son, qui profite de temps à autre d’un break de courte durée pour repartir de plus belle et tout écraser sur son passage. Bien insensible et partiellement sourd celui qui ne ‘headbanguerait’ pas à l’écoute des douze morceaux de ce LP. Un reproche néanmoins : trop d’éléments sont intégrés dans les compositions. Ce qui de temps à autre sature l’expression sonore et neutralise des idées qui auraient pu être davantage exploitées. A l’instar de la plage titulaire de l’elpee, au cours de laquelle l’excellent riff de départ, sensé profiler tout le morceau, aurait pu être mis davantage en exergue, au lieu de le noyer dans la masse. Ou encore de temps à autre ces breaks trop courts que pour être réellement dévastateurs. En trois mots : less for more. Mention néanmoins à « Red Light District », titre à l’architecture atypique sur cet LP. Plus languissant, ténébreux, doté d’une identité particulière, il devrait s’avérer plus que probablement terriblement efficace en ‘live’. Quoi qu’il en soit, « Obedience » est une très belle surprise, un concentré de puissance explosive qui ne demande qu’à être circonstanciellement mieux aiguisée afin de devenir davantage incisive et pénétrer plus profondément dans le gras de la bête. Une bonne fois pour toutes.