Transparent, ce vinyle rappelle certains bootlegs gravés au cours des seventies. Faut dire aussi que La Muerte pratique un heavy rock alternatif qui n’aurait pas fait tâche d’huile à cette époque ; d’autant plus que ses sources majeures d’inspiration sont puisées chez les Stooges et Motörhead. Un media anglo-saxon a même décrit son blues/rock maniaco-dépressif comme extrême, putride, susceptible de projeter des images de mort, d’addiction et de violence urbaine. Pourquoi pas !
« Murder machine » réunit trois titres sur une seule face, pour une durée de 14 minutes. C’est le groupe qui assure la production, alors que la masterisation a de nouveau été confiée à Aland Douches (Motörhead, Dillinger Escape Plan, Sepultura, etc.)
Marc de Marais affiche trois palettes de son chant sur les trois morceaux. Sa voix est ainsi tour à tour écorchée, démoniaque ou chargée de reverb. Hormis sur une partie de « Je suis le destructeur », les drums sont arides. Quand aux interventions de guitares, elles sont complémentaires. Sur l’échevelé « Whack this guy », l’une crée le riff alors que l’autre s’autorise les soli. « Je suis le destructeur » porte parfaitement son titre. Le riff basique est particulièrement meurtrier et instinctivement, on a envie de taper du pied, alors que la seconde gratte pénètre davantage dans l’univers du psychédélisme voire dans la noisy, tout au long de « Get whipped », une plage imprimée sur un mid tempo.