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Snakes & ladders Spécial

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Cette formation est originaire du nord-est de l'Angleterre. Au fil du temps, elle est devenue la plus prestigieuse en matière de blues. Outre-Manche, bien sûr. Paul Lamb est un harmoniciste remarquable. Largement inspiré par Sonny Terry il a débuté chez Smokestack Lightning, en 1979. Le patronyme s’est transformé en Barfly puis en Blues Burglars, un combo responsable d’un elpee en 1986, "Breaking in", paru chez Red Lightnin. A cette époque il avait d’ailleurs effectué ses premiers pas en Belgique. Au Banana Peel, très exactement. Le patronyme va ensuite encore transiter du Paul Lamb Blues Band au Paul Lamb & the Kingsnakes. Sous cette dernière formule, le collectif signera son premier opus éponyme. En 1990. Sur le label Blue Horizon ressuscité pour la circonstance. Un disque suivi, en 92, par "Shifting into gear", édité sur le label belge Tight & Juicy (NDR : hello Jeroen!)

Près de dix albums plus tard, Paul Lamb & The King Snakes propose un enregistrement opéré live en septembre 2006. Au Tivoli Theatre. A Wimborme, dans le Dorset. Le dernier opus était sorti également, il y a moins de cinq ans. C’était également un disque immortalisé en public : "Live at the 100 Club". Mais depuis, les changements de personnel ont été déterminants. Chad Strenz est revenu au bercail. Et c'est un réel bonheur ! Le chanteur des Kingsnakes a sévi à l'époque glorieuse du groupe. C’est à dire entre 1991 et 1999. Fidèle compagnon des premières années à la guitare, John Whitehill a été remplacé aux cordes par le jeune espagnol Raul de Pedro Marinero. Il était déjà impliqué sur le dernier opus studio, "I'm on a roll" ; un elpee paru en 2005, chez United Producers. La section rythmique est constituée de vétérans du british blues : Rod Demick à la basse et Sonny Below aux drums. En y ajoutant Ryan Lamb, le fils de Paul à la guitare, pour une partie du concert, il ne nous reste plus qu’à laisser la formation monter sur les planches du Tivoli Theatre.

Le répertoire est partagé entre solides compos de Paul (dont trois issues de l'album précédent) et canons du blues signés par ses maîtres. Dès l’entame, Paul attaque son "Crazy for me", un titre rompu aux tournées. Imprimé sur un Bo Diddley beat, il s’adapte parfaitement aux changements de rythme. Le timbre vocal de Chad est idéal pour accompagner Lamb et Raul, un gratteur original et créatif. "Money world" est un swamp blues particulièrement apprécié par la bande à Lamb. Les lyrics y sont personnalisés. Ecrits par Paul, il stigmatise ce ‘monde de l'argent’ privilégié par Tony Blair. Il y signe son premier solo de bravoure. Ces deux plages figuraient sur l'album "Take your time and get it right", un disque sorti en 2000. Lamb et Strenz signent "Adopted child". Tout au long de ce blues lent, Paul est passé à l'instrument chromatique. Il y excelle à la manière d'un certain William Clarke. Bouleversant dès l’introduction, Chad se révèle divin au chant. Des flots de sensibilité inondent les notes dispensées par Raul de Pedro. Les rythmes exotiques des îles de l'Atlantique envahissent le "Far far away" de Chad Strenz. Et en particulier le cha cha cha, dont s’inspire le très latino Raul. Paul annonce l'arrivée de son fils Ryan. Préposé à la guitare, il participe à la suite du concert. Paul attaque une cover du notoire "Things I used to do" de Guitar Slim. Le soldat Ryan y exécute déjà une brillante sortie. "Sweet sweet woman" est imprimé sur tempo enlevé. Paul commence à dispenser ses ‘whoopee’ rituels et se lance dans un divertissement d'harmo auquel le public participe largement. Lamb adore Sonny Terry. C'est avec une pointe d'émotion qu'il se rappelle leur rencontre dans les années 70. Il lui rend un vibrant hommage sur le "You better mind" de Terry et McGhee, un country blues rarement adapté aujourd’hui. C'est à souligner. Il poursuit par une reprise du "Easy Rider" de Ma Rainey et Leadbelly. La machine est parfaitement huilée. Elle peut baliser la fin du set lors de la énième version du standard de Muddy Waters, "Got my mojo workin". Le combo y manifeste une cohésion irréprochable. "Mr Lanb's jump" permet de présenter une dernière fois les acteurs au public. Lors du rappel, Paul et Chad se partagent un duo. Au chant, à la guitare et à l’harmo lors de l’interprétation du célèbre "I got a woman" de Ray Charles. Après avoir dressé les oreilles, je vous invite à ouvrir les yeux afin de poser le regard sur un nouveau Dvd consacré à Paul Lamb, édité sur le même label allemand, et intitulé "A journey through the blues … with an harmonica".

Informations supplémentaires

  • Band Name: Paul Lamb
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Blue Label / SPV
  • Date: 2007-11-27
  • Rating: 4
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