A tout juste quarante ans, Christophe Mae peut se targuer d’avoir déjà accompli un joli parcours musical !
En à peine une décennie, il est parvenu à vendre quatre millions d’albums et accordé plus de quatre cent dates de concerts, pour le plus grand bonheur de deux millions de spectateurs.
Propulsé par le single « Il est où le bonheur », l’artiste revient sur le devant de la scène après trois longues années d’absence.
Le quatrième effort studio de l’artiste constitue une rétrospective éclair sur sa vie, entre rêveries (« L’attrape rêves »), mélancolie (« 40 ans demain »), et espièglerie (« Les Amis »), le tout couché sur un lit de mélodies pop accrocheuses.
Davantage introspectif que sur ses opus précédents, le néo-quadra signe une œuvre intimiste, mais sans doute la plus aboutie. Suivant la formule consacrée, on pourrait dire, l’album de la maturité.
Mae n’hésite pas à se mettre à nu, surtout lorsqu’il chante pour son fils « Marcel » (accompagné par Jules, le cadet) et pour sa bien-aimée, Nadège Sarron, tout au long de la magnifique déclaration d’amour, « Ballerine ».
Le bonhomme sait aussi faire saigner sa plume lorsqu’il s’agit de dénoncer la cruauté barbare de l’Homme. Le texte époustouflant de Paul Ecole, « Lampedusa », relate l’histoire de ces migrants qui, tentant de trouver un havre de paix, finissent par périr en mer, dans l’indifférence quasi-générale !
Ecrit, composé et réalisé par ses soins, son dernier né oscille entre accomplissement de soi et quête inespérée de bonheur.
Rafraîchissantes, touchantes, parfois cruelles, ses compos sont interprétées avec une sincérité profonde, de cette voix rocailleuse, identifiable entre mille…
Les nombreux aficionados devraient être ravis de retrouver ce talentueux artiste, au sommet de sa forme.