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Flavio Guimaraes and Prado Blues Band Spécial

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Outre son implication chez Blues Etilicos, Flavio Guimaraes se réserve une carrière individuelle. Un espace solo qu’il a déjà ponctué d’opus très intéressants. Et en particulier "Little blues" en 1995, "On the loose" en 2000, une "Jam for Big Walter", un "Tribute to William Clarke" et "Navegeita" en 2003, ainsi que "Coletänea" en 2005. Harmoniciste notoire, Flavio sévit au sein du tout aussi réputé Blues Etilicos ; un ensemble en compagnie duquel le musicien de Rio de Janeiro a participé à la confection de dix albums au cours des vingt dernières années. Ce nouvel opus a reçu le concours d’Igor Prado à la production.

L’elpee s’ouvre par "I may be wrong", une compo signée Count Basie. Le swing envahit ce boogie jump. Une plage idéale pour mettre la formation sur orbite. Le versatile Igor Prado se réserve la guitare et le chant, Ari Borger les claviers. Dans son style boogie, il s’agit du meilleur pianiste de blues brésilien. Une section de cuivres imposante communique parfaitement cette impression de big band indispensable à l'atmosphère Basie. Et il revient à Flavio de conclure à l'harmonica face aux 88 touches d'ivoire de Borger. Flavio est un élève, davantage même : un disciple du regretté William Clarke. Par conséquent de l'instrument chromatique. Il rend hommage à son maître sur "Missing Mr Clarke". Il s’y révèle très brillant. Une compo aux accents jazz et swing imprimée sur un tempo vif. Les échanges entre Flavio et les cordes d'Igor sont de bonne facture. Miss Jeannette Clarke, la veuve de William, a d'ailleurs déclaré tout le bien qu'elle pensait de ce "Missing  Mr Clarke". Ce morceau baigne dans un climat West Coast. "T-Bone shuffle" est le fruit d’un subtil cocktail de blues et de jazz. Flavio se concentre au chant et Prado prend son pied en épousant le style cher à T-Bone Walker. Constituée de Yuri Prado aux drums et de Marcos Klis à la basse acoustique, la section rythmique est légère et sautillante. Le duo est toujours au poste pour "Riding with Ray" ; mais pour la circonstance, Howard Levy a été invité à siéger derrière les ivoires. Howard est new-yorkais. Pianiste, mais également harmoniciste, il a milité chez Bela Fleck and the Flecktones. Igor brille au chant sur le sémillant "Please send her home to me". Son ton est même agressif. L’attaque sur l’instrument chromatique de Flavio est sublime. "Tin pan Alley" campe un slow blues traditionnel. Classique, si vous préférez. Flavio le chante en s’accompagnant à l'harmonica diatonique. Guimaraes rend un hommage chromatique à George ‘Harmonica’ Smith (NDR : la source d'inspiration principale de William Clarke) sur "George's boogie", un exercice instrumental semblable à "Missing  Mr Clarke". "Lazy thing" opère un retour au jump style. Flavio chante cette plage caractérisée par les interventions étincelantes d'Igor aux cordes. L’osmose entre les deux musicos est largement mise en exergue lors du shuffle instrumental "Below's shuffle". En soutien, Mr Yuri Prado assure un tempo à la fois bourré de vitalité et métronomique. Décidément insatiable, Igor en remet une solide couche sur son "Swing me baby". La partie de cordes est impériale. Les vocaux accrochent instantanément. Cet axe Chicago – Los Angeles passe par Rio. Flavio chante le traditionnel "Put the kettle on" que le PBB reprend en chœur. Un second harmoniciste entre en scène : Mr Ivan Marcio, collaborateur habituel des frères Prado. Il vient rivaliser avec Flavio. "Going home tomorrow" voyage au cœur des swamps louisianais. Coécrite par Fats Domino, cette plage semble se dérouler en l'absence de Flavio. Igor chante et joue chaleureusement ce blues. L'harmo d'Ivan Marcio suit cette compo à la trace. Après un dernier instrumental intitulé "Boogie do Cauê", l’opus s’achève par "Louise". Un morceau qui se recueille dans l'intimité acoustique d'un impeccable duo acoustique. Igor et Flavio conjuguent un dernier hommage à l’une de leurs influences majeures : Big Walter Horton. Un remarquable album!

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