Il y a quelques semaines, Max Kakacek et Julien Ehrlich, deux ex-Smith Westerns (NDR : issue de Chicago, cette formation a publié deux elpees mémorables, avant de se séparer en 2014) gravaient leur premier album. Qui n’est pas passé inaperçu. Si bien que leur concert accordé au Botanique, ce 17 juin, affichait complet. En mars dernier, c’était au tour de l’ancien chanteur de Smith Westerns, Cullen Omorri, de publier son premier opus, baptisé « New Misery ». Malheureusement, il faut reconnaître qu’il n’a pas récolté le succès escompté. Et pourtant, il mérite qu’on s’y attarde.
Pour enregistrer cet LP, Omori a bénéficié du concours de Shane Stoneback à la production (Vampire Weekend, Fucked Up, Sleigh Bells). Découpé en onze plages, le long playing macère au sein d’un pop/rock aux accents psyché. Dès l’ouverture, on est plongé dans un bain sonore à la fois stimulant, réconfortant (NDR : vu le peu d’ensoleillement actuel, ce n’est pas à dédaigner) et propice à l’insouciance. La ligne de basse est spasmodique. Les chœurs sont entêtants. Les mélodies contagieuses. « Two Kinds » est tapissé de claviers. Le spectre de Jonathan Donahue (Mercury Rev) plane tout au long de « And yet the World still Turns ». « Cinnamon » affiche un aspect plutôt kitsch. Mais finalement « New Misery » rappelle les débuts de MGMT ; et « Sour Silk » en est certainement le plus bel exemple.