Will Butler, c’est le frère cadet de Win, le leader charismatique d’Arcade Fire. Multi-instrumentiste, Will mène en parallèle une carrière solo. Un peu dans l’ombre de son frangin, quand même. Et « Friday night » constitue son second elpee personnel. Il fait suite à « Policy », paru l’an dernier.
Immortalisé à Chicago et Montréal, il traduit en ‘live’ quelques morceaux de son premier LP ; mais est également enrichi de quelques nouvelles compositions. Et cette conversion n’empêche pas les compos de jouir d’un son d’honnête facture.
Si Will s’appuie sur son expérimentation acquise au sein de son super groupe, il interprète ses chansons dans un esprit bien moins sérieux et lyrique. Ce qui lui permet de marquer son propre territoire. Entre vignettes de pur divertissement exécutées au piano, des titres qui auraient pu naître d’une rencontre entre Arcade Fire et Ben Folds (« Encore – Tell Me We’re All Right »), salves rock plus classiques (« You Must Be Kidding ») et véritables morceaux de bravoure (« Madonna Can’t Save Me Now »), le Canadien ne se prend pas la tête. Il préfère divertir un public en compagnie duquel il n’a de cesse d’interagir tel un Jeffrey Lee Lewis 2.0. L’ensemble s’avère agréable à l’écoute, sans pour pourtant bouleverser les consciences. « Friday Night » est un album récréatif, ni plus ni moins… comme un bon concert auquel on assiste, un vendredi soir…