Le ‘Kitchen Sink Drama’, est tout d’abord un mouvement culturel britannique qui s’est développé à la fin des fifties et au début des sixties. Il visait spécifiquement le théâtre, l’art, le roman, le cinéma et la télévision ; et reflétait un sentiment de colère éprouvé par ses instigateurs, désillusionnés par la société moderne. C’est ensuite une chanson de Soft Cell, parue en 1983. Et enfin, le patronyme d’un quintet liégeois drivé par la chanteuse Claire Wilcock.
« Every good boy deserves failure » constitue son premier elpee. Il réunit 10 plages qui nous replongent carrément à la fin des seventies. Pensez d’abord à Blondie. Les compos sont rafraîchissantes et les mélodies sont souvent contagieuses (« Idiots », « Kitchen sink drama »). La voix est aussi candide que celle de Deborah Harry. Elle se fait même parfois déclamatoire ou s’autorise des onomatopées hymniques. Si la musique est new wave, c’est surtout dans l’esprit yankee. Les claviers ou synthés sont on ne peut plus vintage, mais aucun instrument ne tire la couverture à soi, l’ensemble se révélant subtilement équilibré.
Quant aux lyrics, ils tournent le plus souvent en dérision les attitudes machistes, à moins qu’ils ne soient tout simplement féministes. Le débat reste ouvert. Les textes figurent d’ailleurs à l’intérieur du booklet. Probablement ce qui est arrivé de mieux au pop/rock belge depuis pas mal de temps…