Andy Frasco & The U.N. nous vient de Los Angeles. Fondée en 2007, cette formation est drivée par le chanteur/claviériste Andrew Frasco. En général, il est soutenu par le saxophoniste Ernie Chang et le chanteur/guitariste Shawn Eckles. Mais autour de ce trio de base gravite un bon nombre de musiciens issus d’horizons multiples. Pour enregistrer "Happy bastards", il a ainsi bénéficié de la participation d’une section rythmique constituée du batteur Andee Avila et du bassiste Supaman.
Le combo avait déjà publié quatre long playings. Soit "You’re just too expensive" en 2010, "Road life Revival" en 2012, "Just a good ole time" en 2013 et "Half a man" en 2014. L’album est découpé en douze plages plutôt courtes, oscillant pratiquement toutes entre 3 et 4’, écrites ou co-écrites par Frasco. Son objectif ? Proposer une musique mêlant blues, funk, soul, rock et roots, susceptible de rendre son public heureux et souriant...
De bonne facture, "Tie you up" ouvre l’opus. Une plage plutôt pop, dont la rythmique est assurée par les percussions d’Avila et Fredo Ortiz. Caractérisé par ses effets vocaux joliment exécutés, "You’re the kind of crazy I like" livre un r&b participatif. En général, la musique de Andy Frasco & The U.N. est destinée à la danse, une forme de funk qui incite à remuer, une ambiance qu’on retrouve sur "Doin’ it", "When you’re lonely" et "Blame it on the pussy". Ce qui n’empêche pas une certaine diversité dans les styles. A l’instar de "Make it work". Entretenue par le saxophone, les cordes acoustiques et électriques ainsi que l’orgue Hammond, cette ballade ne manque pas de charme. Ensuite du rock particulièrement entraînant, "Mature as fuck". Et encore de "Can’t get you off my mind", dont le riff est imprimé par le saxophone de Chang. Ou enfin du subtilement exotique "Let’s get down to business", dont le ukulélé frénétique nous transporte sur l’île d’Hawaï… Les deux dernières pistes sont certainement les plus intéressantes. D’abord « Good ride », une plage sculptée dans la soul. Son refrain accroche instantanément. Et la voix est judicieusement soulignée par le saxophone et l’orgue. Puis "My recovery". Nonobstant ses accents gospel, son tempo est particulièrement soutenu et entraînant.