Lee Palmer est un musicien qui touche un peu à tout ce qui tourne autour de la musique roots, que ce soit l’americana, le blues, la country, le folk et même le jazz ! Ce chanteur, guitariste et compositeur est particulièrement prolifique. "Bridge", son quatrième elpee solo, fait suite à "One take", paru en 2013, "60 Clicks", en 2014 et "Like Elway", en 2015. Il a été enregistré aux studios Metalworks et The Tone Catcher, chez lui à Toronto. Lors des sessions, le Canadien a bénéficié de la participation de son backing group, The One Take Players ; c’est-à-dire Kevin Briet (guitares, dobro et mandoline), Mark Lalama (claviers), Alec Fraser Jr (basse) et Al Cross (batterie). Mais également de son ami Elmer Ferrer. Non seulement il est responsable de la coproduction, mais il a apporté toute sa panoplie de grattes ; et il n’hésite pas à s’en servir !
Ballade acoustique empreinte de douceur, "That’s no way to go" bénéficie d’une jolie mélodie qui met bien en exergue la voix de Lee, enveloppée de chœurs et de cordes. Un climat qui baigne également "Back to lonely", une plage discrètement enrichie de cuivres. "Tulsa Sound" est profondément inspiré par le citoyen le plus connu de Tulsa, dans l’univers de la musique, feu JJ Cale. Une plage au tempo nonchalant, paresseux même, soulignée par les voix de Lori-An Smith et Patricia Shirley, mais surtout transpercée par la slide de Mr Briet. L’orgue Hammond amorce des riffs rythmiques, volontairement écrasants, pour alimenter "Our love bears repeating", une autre chanson roots au cours de laquelle des interventions de slide s’infiltrent généreusement. Palmer et Mary McKay se partagent le chant tout au long de "Did it feel like this", une piste qui libère des saveurs exotiques, que les frêles percussions de Kiki Ferrer entretiennent. L’elpee recèle plusieurs ballades folk roots auxquelles participe le violoniste Aaron Salomon. Et qui intègrent également mandoline, piano et/ou accordéon, parfois dans un climat louisianais. R&b léger, "Well, well, well, well" est parcouru par le saxophone de Turner King. Orgue Hammond, guitare et cuivres s’imposent tout au long du blues lent, « Chock full of trouble »…