Trevor Montgomery aime brouiller les pistes. Il a ainsi milité chez Tarentel et a monté toute une série de projets depuis la moitié des nineties, dont Lazarus est probablement le plus notoire. Il a décidé d’en imaginer un nouveau, Young Moon, pour lequel, il vient de graver son deuxième elpee. Et il est tout aussi mélancolique que ses précédents essais. Faut dire que l’artiste a traversé de solides moments de déprime dus aux épreuves de la vie, et tout particulièrement ses échecs amoureux, qu’il déclare avoir soigné grâce à la pratique du yoga. Ce qui lui permet, à travers ses nouvelles compos, de laisser entrevoir, de belles lueurs d’espoir…
Sans quoi, la musique de Young Moon évolue dans un univers assez proche de The National, en moins électrique, le baryton de Trevor campant un hybride entre Matt Berninger et Bruce Springsteen. Le sens mélodique est soigné et l’instrumentation bien équilibrée. Il y manque juste un peu de frénésie. Une exception qui confirme la règle, « Perfect », un des deux meilleurs morceaux de l’album, le titre maître se distinguant par son aspect mélodique. Dommage, car l’ensemble tient vraiment bien la route.