Originaire d’Omaha, Hector Anchando a passé sa jeunesse près de Salem, dans le Missouri. Eduqué à la guitare, il se convertit au blues, à l’écoute de Jimi Hendrix, Eric Clapton et Stevie Ray Vaughan. Ce qui ne l’empêche pas d’être sensible à la country ; et tout particulièrement à Johnny Cash ainsi que Hank Williams. En 2000, il décide de revenir chez lui, à Omaha, dans le Nebraska où il monte son groupe Anchando ! Il publie alors son premier opus, "Rookies of the year". Il se produit ensuite en formule duo acoustique, en compagnie de son cousin, George Keele. Il devient le leader naturel de son combo, qu’il rebaptise Hector Anchondo Band. Qui grave alors en 2012, l’Ep "Kickin' up" et en 2014, le long playing "Young guns". Comme représentant de la Nebraska Blues Society, il est finaliste de l'International Blues Challenge de Memphis, en 2016. Il avait déjà été demi-finaliste l'année précédente! Pour ce tout nouvel LP, Hector est épaulé par le bassiste Josh Lund, le drummer Khayman Winfield et l’harmoniciste Justin Shelton.
Boogie, "Dig you baby" est souligné par l'harmonica de Justin. Hector est relayé au chant par Amanda Fish (NDR : issue de Kansas City, elle est la sœur aînée de Samantha). Et sa voix ne manque pas de punch. Au cours de ce brûlot, le leader s’autorise un solo particulièrement créatif. Shuffle à la texane, "Masquerade" plante la section rythmique à l'avant-plan. Le schéma est simple, classique, mais d’une redoutable efficacité. Oscillant entre funk et r&b, le titre maître est caractérisé par les envols des deux solistes! Et coincé entre blues et rock’n’roll, "Face it down" concède des accents latinos. Les interventions à la gratte d’Anchondo y sont à la fois passionnantes, passionnées et particulièrement personnelles. Empreinte de douceur, "Sometimes being alone feels right" est une ballade très mélodieuse. La voix d’Hector n’est pas vraiment envoûtante, mais elle est très musicale et s’intègre complètement dans son environnement. Le leader est très à l’aise sur les compos imprimées sur des rythmes exotiques. A l’instar de "That's how it all goes". Les interventions de guitare semblent hantées par Otis Rush et Peter Green. Et pourtant, la plage lorgne vers la rumba. Puis du plus pop "On your Mic, get set, sing", une piste entraînante aux accents délicieusement latins. Une seule reprise, le classique de Peter Green, "Black Magic Woman. Surprenante, l’intro est de nature symphonique. Original ! Une démarche différente de celle proposée par Green ou Santana, même si elle reste très latine, Winfield apportant un formidable concours aux percus. "Here's to me giving up" clôt le long playing, un blues lent classique, chargé de feeling…