Fondé en 20017, ce quintet est issu de l'ouest du Canada. Pratiquant une forme de cocktail entre blues, rock'n soul et funk, il a acquis une solide notoriété, pour son énergie débordante, sur les planches. Le line up implique le chanteur/harmoniciste Dan Shinnan (NDR : c’est également le leader !), le bassiste Nigel Hase, le drummer Emmet VanEtten ainsi que les gratteurs Chad Holtzman et Yuji Ihara (NDR : il est de nationalité japonaise !) A l’actif de ce band, trois elpees : "Groove on or bug out", paru fin 2009, "I try and I try and I don't know what to do", en 2011, et enfin, "Alive", en février 2016.
En ouverture, "Players Blues" est tapissé par un véritable mur de cuivres. Une densité sonore qui évoque le style Chicago. Eraillée, pour ne pas dire ravagée, la voix de Shinnan traverse rapidement ce rempart. Qui laisse s’infiltrer l'orgue de Marc Arnould. Le premier billet de sortie est accordé à une guitare dont les sonorités acérées, évoquent inévitablement Carlos Santana. "Whole lotta gravy" élève le tempo. Un funky boogie au cours duquel les chœurs des musicos épaulent la voix du leader, pendant le refrain. Talonnée par l’harmonica, la guitare finit par s'incruster et surtout prendre son envol. Des cuivres marchent sur les traces de riffs bien rythmiques en intro de "Foolish mind", une plage qui ne manque pas de charme. Bien enlevé, "Shaker down below" est sculpté dans du funky blues. L’harmo se libère des cuivres. Graveleuse, la voix semble hantée par feu Joe Cocker. Shinnan se déchaîne sur son harmo tout au long du boogie ravageur, "Easy to see". Puis il se réincarne en James Brown pour attaquer "Get one on ya". Cet LP s’achève comme il a commencé. Un mur de cuivres amorce "Man on fire", avant de céder le relais aux guitares… allumées.