Laura Tate est chanteuse, mais également actrice. Née à Dallas, cette Texane a beaucoup voyagé au cours de son existence. Elle a ainsi vécu à New York, Los Angeles ou encore Nashville. Ses chansons parlent d’amour et de passion. Mais se nourrissent autant de joie que de tristesse. Les sessions d’enregistrement se sont déroulées au studio Ultra Tone, à Los Angeles. Elle y a reçu le concours de musiciens locaux expérimentés. Dont son fidèle partenaire, le batteur Tony Braunagel ; mais également deux membres de Rhythm Tramps, soit Teresa James (une autre Texane) qui donne la réplique vocale ainsi que son guitariste Billy Watts. Sans oublier Terry Wilson, qui se consacre à la basse et se charge de la production. Laura n’assure pas la composition. Sur les 12 plages de cet elpee, trois sont co-écrites par Wilson et deux par l'auteur compositeur Mel Harker, qui avait inspiré son œuvre précédente, "I must be dreaming".
Signé par le regretté Stephen Bruton, "Nobody gets hurt" ouvre la plaque, une piste atmosphérique, légèrement country, colorée par l'orgue. La voix de Laura est claire et émouvante. Billy égrène ses notes nonchalantes de gratte. Ballade r&b, "If that ain't love" est tapissée de cuivres en arrière-plan. Le "Hitting on nothing" d'Allen Toussaint" nous entraîne à la Nouvelle Orléans. A cause de ces rythmes, du piano et des interventions au saxophone de Paulie Cerra, bien mises en évidence. Miss Tate est également à l’aise dans l’univers du jazz. Et elle le démontre tout au long de "Can't say no", une ballade exotique enrichie par une très jolie incursion aux ivoires, opérée par Jeff Paris. Notre jolie blonde aime se plonger dans les atmosphères nightclubiennes. Ainsi, elle adapte de manière plutôt surprenante, mais surtout convaincante, le tube de Thin Lizzy, "The boys are back in town". Mais aussi lors du "Still got the blues" de Mel Harker, un blues lent qui ressemble étrangement à une compo de Gary Moore. Sa voix est alors proche du murmure. Et devient caressante, veloutée sur "Let's just be real" et "I need a man". Teresa James apporte son soutien aux vocaux, tout au long d’"I know you lie", une plage qui nous replonge dans une atmosphère louisianaise, entretenue par le piano et la slide. Et c’est le plus pop "Wildest dreams" de Miss Jodi Siegel qui clôt cet opus. La mise en forme est excellente ; et alors que les cordes de Watts peuvent s’enflammer pour la dernière fois, l’ombre de Tom Petty se met à planer…