La grande famille montréalaise accueille une nouvelle recrue. Enfin, comme souvent chez ce label, les nouveaux projets impliquent des artistes qui gravitent autour de la même Constellation. Et c’est de nouveau le cas pour Saltland, celui de Rebecca Foon. Cette violoncelliste a ainsi déjà croisé les chemins d’Esmerine et de Thee Silver Mt.Zion Memorial Orchestra. Elle a, en outre, également prêté main forte à des amis tels que Colin Stetson.
En 2010, elle décide de composer des morceaux en solo, pour y mettre son violoncelle en exergue. Elle a alors l'occasion de les tester, lors des premières parties assurées pour Sam Amidon ou encore Nat Baldwin. En 2013, elle publie donc son premier opus, pour l’écurie fondée par Ian Ilavsky et Don Wilkie. Y participent, entre autres, Richard Reed Parry et Sarah Neufeld d'Arcade Fire.
Pour concocter, ce second LP, elle est allée chercher quelques collaborateurs, au-delà des frontières du Canada. Et notamment le violoniste Warren Ellis (Nick Cave & Bad Seeds, Dirty Threes), ainsi que Jace Lae Lasek, le chanteur et co-leader de The Besnard Lakes ; ce dernier se consacrant à la mise en forme.
Tout au long de « A Common Truth » –et il fallait s’y attendre– le violon et le violoncelle s’imposent naturellement. Une structure sonore sur laquelle se pose la voix de Rebecca. Finalement, dominée par l’instrumentation, cette musique colle bien aux œuvres des artistes hébergés par le label montréalais. Et à l’instar des paysages désertiques et glacés reproduits dans le booklet, elle est austère. En fait, les compos véhiculent un message environnemental, défendu par Mrs Foon, militante active pour cette cause écologique, en nous mettant en garde contre le changement climatique et ses répercussions à moyen et court terme.