Jane Lee Hooker, c'est le patronyme d'un groupe de blues/rock new-yorkais. Particularité, il réunit cinq jeunes femmes, soit la chanteuse –claviériste à ses heures– Dana ‘Danger’ Athens, la bassiste Mary Zadroga, la drummeuse Melissa ‘Cool Whip’ ainsi que les guitaristes Tracy Hightop et Tina ‘T-Bone’ Gorin. Elles avaient commis un premier album, "No B!", en 2016. Les dix plages du second opus ont été écrites par le collectif des 5 ladies.
"How ya doin?" rock et rolle dès l'ouverture. La voix ressemble à un cri. Les gratteuses ne tiennent pas en place. "Gimme that" et "Be my baby" sont des pistes découpées dans des riffs stoniens. Plus paisible, la dernière est également mieux réussie, grâce aux cordes qui se relaient. "Later on" est une plage indolente, proche du r&b. La voix de Dana éclate sans se forcer, impressionne même, avant que ne débarquent des cordes majestueuses. Elle se charge de passion tout au long d’"Ends meet", un titre au cours duquel elle s’accompagne au piano. Garage/rock, "Black rat" est à la fois frénétique et enlevé. "Turn on your lovelight" baigne au sein d’un climat digne du ‘live’ ! Signé Bobby Bland, ce morceau notoire est adapté un peu comme chez l’Allman Brothers Band, les deux grattes entrant en effervescence. Blues lent assez classique, "The Breeze" clôt cet LP, une longue plage qui suscite presque l’ennui, jusqu’au moment où, à deux minutes du terme, Dana rameute sa troupe… d’un air menaçant…