Agé de 42 ans, Hamilton Loomis est issu de Galveston, au Texas. Chanteur, compositeur et multi-instrumentiste (NDR : c’est avant tout un guitariste, mais il est aussi doué à la basse, à l’harmonica qu’aux claviers). Il a beaucoup appris des bluesmen notoires comme Johnny Copeland ou Albert Collins ; mais surtout, il revendique l'héritage de Bo Diddley ! Son premier opus, "Hamilton" remonte à 1995. "Basics" constitue son neuvième. Les treize plages sont signées ou cosignées par Loomis, le plus souvent en compagnie de son ami Tommy Sims.
Puissant funky r&b, "Sugar baby" ouvre la plaque. Il y évoque la maladie congénitale dont souffre son jeune fils, âgé de quatre ans à peine. Une bonne entrée en matière. Blues, rock'n'roll, soul et funk coulent naturellement dans les veines de l’artiste. En outre, il prend le soin de soigner le sens mélodique de ses compos. Même sur les cordes. Sa voix est très harmonieuse et s’intègre parfaitement au sein de cet univers sonore empreint d’esthétisme.
Soutenu par les interventions à la slide de Chris Eger, Hamilton double cordes et harmonica sur l’excellent blues/rock "Ain't what it ain't". L’émotion est d’une grande pureté tout au long des ballades "Getting so big" et "Prayer". Loomis entame "Come and get me" au piano électrique, avant de se consacrer à la guitare, sur laquelle il accorde un envol remarquable. Une très belle plage ! "Funky little brother" clôt le long playing. Un funk rock construit sur un mur de guitares constitué de trois grattes. Au bout de six minutes, la piste vire à la jam au cours de laquelle défilent successivement quatre musiciens issus de Houston. Sarah Kimberly en profite pour tirer son épingle du jeu à l'orgue et à la trompette.