Micah Blaichman est originaire du Queens à New York. Avant d’enregistrer ce premier elpee, il a pas mal bourlingué. D’ailleurs, c’est en posant ses valises quelque temps, à Copenhague, qu’il a entamé l’écriture de cet opus. Après avoir sillonné le Vieux Continent, il faut le préciser. Auparavant, il avait bien tenté l’un ou l’autre essai, dont un Ep, mais rien de bien concluant. Encore que toutes ces expérimentations figurent sur un album éponyme, paru l’an dernier.
Tout au long de « Gray Gardens », Blaichman creuse le sillon du folk/blues. On se croirait revenu quelques décennies en arrière. La mise en forme et tout particulièrement les grésillements ainsi que la légère saturation dans la voix accentuent cette impression. Parfois on se croirait au sein d’un obscur bar américain hanté par Tom Waits. Pourtant, chaleureux et mélancoliques, les arpèges alimentent, en général, un climat réminiscent des premiers disques de Timber Timbre voire certaines compos signées Tindersticks. Encore qu’à l’écoute de « Everybody’s listening to the fire », on ne peut s’empêcher de penser à Micah P.Hinson. Le trackslisting est partagé entre plages langoureuses et plus énergiques. On regrettera cependant la présence de quelques pistes superflues. Sans quoi, le parcours de ce songwriter est à suivre, et de très près…