Cet auteur/compositeur/harmoniciste québécois s’était lancé dans le blues traditionnel, en 1974, après avoir rencontré son concitoyen, Bob Walsh (NDR : il est décédé le 15 novembre 2016, à Montréal). Pas étonnant, qu’à l’époque, il décide de rejoindre son band, participant même, en sa compagnie, à de nombreuses tournées. Il élargit ensuite son spectre musical en apportant notamment son concours à Céline Dion et à la troupe du Cirque du Soleil. Il signe également de nombreuses musiques de film. Il entame ensuite une carrière solo et publie son premier elpee, en 2012. Un éponyme. En 2014, il grave "Blues Turn", à Chicago, opérant ainsi un retour au blues. L’année suivante, il décroche le prix du meilleur harmoniciste canadien. Et aux dernières nouvelles, il vient de remporter le même trophée, début 2018. "Traces & scars" constitue son septième LP. Il réunit 10 plages instrumentales personnelles et deux titres chantés.
Empreint de tristesse et de mélancolie, "My dearest friend" ouvre l’opus, une compo qui rend hommage à son ami regretté, Bob Walsh. "Better days" baigne au sein d’un environnement musical très riche. S’y distinguent lap et pedal steel, mais surtout les interventions créatives à l’harmo. Une pedal steel qu’on retrouve tout au long de "Les mauvaises herbes", une superbe B.O. de film, hantée par le piano.
Blues, "Fat boy" met en exergue, les cordes acoustiques de Preston Reed. Et puis, "See the light" est raffiné par l’harmo et dynamisé par les cordes électriques bien rock de Kaven Girouard, le gratteur attitré de Céline Dion. "Nitassinan" creuse jusqu’aux roots. "Not time" plonge au cœur d’une atmosphère louisianaise, et tout particulièrement de son culte vaudou. Compatriote, Luce Dufault (NDR : elle a fait partie de la troupe Starmania) chante "Who’s Left Standing", un soul/blues indolent.