Marty Anderson, alias Okay, est l’un de ces artistes atypiques qui n’hésitent pas à aller au dessus de leurs limites pour convaincre un public qui, tôt ou tard, finira médusé par une telle persévérance. Victime d’une affection gastrique chronique, une forme rare de la maladie de Crohn lui interdisant régulièrement d’errer plus loin que le porche de sa maison, Anderson déploie toute son énergie sur « Low Road ». Cet admirable recueil vogue subtilement entre folk, indietronica et ingénieuses expérimentations.
Sans s’apitoyer sur son sort, le Californien à la voix singulière retrace les hauts et les bas d’une vie alambiquée et questionne le monde à coup de mélodies énergiques survolées de textes majoritairement sombres. Première partie d’un diptyque dont la seconde moitié s’intitule tout simplement « High Road », ce « Low Road », originellement publié en 2005, est une bien jolie surprise...