Qui n’a jamais eu besoin de calmer une douloureuse peine ? Un de ces chagrins qui nous bloque la cage thoracique au point de ne presque plus savoir respirer ? Une douleur tellement forte que nos oreilles exigent du repos et sans même comprendre pourquoi, on attrape l’un de ces albums qui nous fait du bien, où chaque morceau est calme et réconfortant. Il ne s’agit pas de nous entraîner vers la dépression. Détrompez-vous ! Oh non, bien au contraire. Faites-moi confiance, avec Yael Naim, vous avez trouvé l’album qui vous bercera le cœur. Tout en douceur ; sans vous emmener dans les méandres de la tristesse… Aucun déchirement à l’écoute de ces ballades à mi-chemin entre pop et folk. Yael vient nous cajoler et prendre soin de notre âme.
Début 2000, après avoir grandi aux abords de Tel-Aviv, la jeune demoiselle âgée d’une vingtaine d’années séduit Elie Chouraki, de sa voix limpide et légère. Il la remarque et l’embarque dans différents projets : la comédie musicale des « 10 Commandements » suivie de celle de « Gladiateurs ». Elle signe aussi la BO de son film « Harrison’s Flowers »... Entre ces diverses expériences et l’échec du premier album (ne nous y attardons pas), quelques années se sont écoulées. Une période trouble est venue chambouler ce parcours portant prometteur… Au détour d’un concert, Yael croise alors la route du multi-instrumentiste et arrangeur David Donatien. Il lui rend la confiance perdue et fort de ses expériences auprès – entres autres– de Bernard Lavilliers, Malia, Junior Jack et Gérald Toto, lui balise un nouvel univers sonore. Pendant 2 ans, ils arrangent et mettent en couleur ces 13 plages empreintes de douceur… Le résultat est envoûtant. Un doux élixir aux mélodies pures et légères. La fraîcheur et la gaieté sont les moteurs de cet elpee. Telle une plume qui vole et se laisse porter par le vent, l’évasion est garantie… Croyez-moi, ce trésor est unique mais il se partage. Il parle au cœur et le guérit de toutes ses blessures.