Originaire de Philadelphie, Gina Sicilia est aujourd’hui âgée de 33 ans. Malgré des études de journalisme, elle s’est finalement tournée vers la musique. Cette jeune chanteuse de blues et roots a publié, dès 2009, "Allow me to confess", un premier elpee fort bien reçu dans l’univers du blues. Elle signe alors sur le label Vizztone. Son 5ème opus, "The Alabama sessions", avait été enregistré au célèbre studio Muscle Shoals (NDR : c’est dans l'Alabama). Depuis 2013, elle est établie dans la Music City, à Nashville. "Heard the lie" constitue déjà son 8ème LP. Faut dire que sa plume est particulièrement féconde…
Le titre maître ouvre le long playing, une excellente plage au cours de laquelle la voix caractéristique de Gina crève déjà l'écran sonore, alors que Dave Darling (NDR : également le producteur) se réserve un envol remarqué. Cette voix est particulièrement savoureuse, lors des ballades ; à l’instar de "How many times", dont le parfum soul est exhalé par les chœurs, d’"Angels watching" et de la finale "Growing dim". La version du "Ready for love" de Mick Ralphs (NDR : ce morceau figurait sur le premier elpee de Bad Company, paru il y a plus de 40 ans) est surprenante. Mais si Sicilia parvient à se la réapproprier, elle n’a pas l’étoffe de l’originale. Gina et Janiva Magness cosignent "Brighter day", une compo soul empreinte de douceur, au cours de laquelle cette dernière lui donne la réplique vocale. Les ivoires et les percus d'Herman Matthews s’imposent tout au long de "Man in the sky", un blues aux accents gospel. Le dobro de Doug Livingston enrichit l’americana "Sugar", une piste délicatement rythmée. Les cordes sont omniprésentes tout au long du vivifiant "I do bad things", une plage bien roots…