Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Once was a big man Spécial

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Geoff est né au Canada. Chanteur, drummer et parfois compositeur, il drive son propre blues band. « Once was a big man » constitue son premier opus. Il a monté son groupe à Halifax. Tout d’abord en compagnie de son ami et bassiste Paul McNeill responsable de l’écriture d’une bonne partie du répertoire, et du gratteur Bruce Timmins.

Rien de tel qu'un boogie rock pour propulser cet opus. "Boogie through the years" démontre la solidité du line up. Geoff dirige la manœuvre derrière ses fûts. Sa voix est rugueuse. Bruce Timmins se réserve les cordes, Roger Howse la slide, Gerry Carruthers le piano et Phil Potvin l'harmonica. Mais c'est la slide gémissante de Howse qui tire ici son épingle du jeu. Jardine possède un jeu percussif, plein de groove. Il chante "It's about my time", une plage signée Nick Gravenites (Electric Flag, Big Brother, etc.) Très rythmique elle lorgne vers le funk. Les compositions sont riches et séduisantes. A l’instar de "Lonely lonely lonely". Emaillée d’accès d'harmo et de piano, elle est ponctuée par l'envolée finale de Timmins. Blues lent, "High steppin' woman" est hanté par la voix très particulière de Geoff, passé à l’orgue pour la circonstance. Bruce confirme qu'il a bien assimilé les ficelles du bon gratteur de blues. "Rough dried woman " (NDR : une compo qui figurait au répertoire de Big Mac flanqué de Hubert Sumlin) est une plage imprimée sur un tempo élevé. Geoff se concentre sur les vocaux. Il cède ses baguettes à son jeune frère A.J, un musicien qui a milité pendant 23 longues années au sein du band de Dutch Mason. De brillants échanges de cordes fleurissent entre Bruce et Roger Howse. La reprise du "Ready to ride" de John Mayall (NDR : elle figurait sur l'album "Blues from Laurel Canyon, voici près de quarante ans déjà) est impeccable. Il est vrai que le vieux John constitue une des influences majeures pour Mr Jardine. Bruce se réserve un solo comme le Clapton des jeunes années. A moins que ce ne soit Mick Taylor (NDR : il figurait sur l'original. Jardine persévère dans le même style tout au long du "Something inside of me" d'Elmore James. Un blues lent et subtil balayé par l'orgue de Carruthers. On croirait entendre John Mayall et ses Bluesbreakers, au beau milieu de cette glorieuse période qui a marqué le cœur des sixties. Et je vous le confesse, la sonorité est parfaitement restituée. Bien sûr la voix est plus fatiguée, mais manifestement boostée par le british blues, la guitare s'envole vers des nouveaux sommets. Et j’avoue apprécier tout particulièrement cette compo… Je vous invite d’ailleurs de réécouter "Have you heard", un extrait de l'album "Bluesbreakers" impliquant Clapton! Très rythmé, "Gotta past people" change de registre, un morceau enrichi par le violon surprenant et offensif de Dave MacIsaac. "Pay the price" est un autre blues lent. Traversé par l’harmonica plaintif de Potvin, il nous replonge dans une atmosphère spécifique à ce type de compo. Interprété à la Mayall, "Santa Cruz" aurait pu relever du répertoire de Slim Harpo. Cet opus de toute bonne facture, s’achève par une gentille ballade intitulée "Once was a big man". Geoff a longtemps souffert de sérieux problèmes d’éthylisme. Il semble avoir remonté la pente. Et apparemment, c'est la musique qui l'a guéri. A ce titre, je lui tire mon chapeau !

Informations supplémentaires

  • Band Name: Geoff Jardine
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Autoproduction
  • Date: 2008-02-26
  • Rating: 4
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