Vous vous en doutez, Uncode Duello nous vient d’Italie. Un duo qui, à l’aide d’une multitude d’instruments entretient une bastonnade sonore jusqu’à épuisement total. Mais attention, là ce n’est point de la touchette ! Match officiel ; et c’est sur leur botte natale que les deux comparses, Paolo Cantù et Xabier Iriondo, ont organisé leur duel sanguinaire nommé « Ex Aequo ». Parfois aidés de leurs amis tout au long de ce foutoir total digne d’un match de catch, les deux lascars manient aussi bien les instruments qu’un Hulk Hogan célèbre pour ses clés de bras lors de sa glorieuse époque. Guitare, batterie, piano, clarinette, électronique, sitar, tout y passe pour un résultat aventureux, mais parfois intéressant dans sa structure. Tour à tour ravagée, énervée, intense ou d’un calme extrême. Et finalement, l’œuvre ne provoque jamais la répulsion. Le recours à la langue maternelle pour les textes, confère aux compos une originalité supplémentaire, outre l’expérimentation instrumentale.
Maintenant, avouons que cet « Ex Aequo » est un album extrêmement complexe et technique. Il faut d’ailleurs être très réceptif à ce type de kaléidoscope sonore pour pouvoir l’apprécier. Et à la limite revendiquer un statut de grand-prêtre de la noise. Pour un profane, il s’agit purement et simplement de masturbation intellectuelle. Pas la peine de confronter les antagonistes, le résultat final du match est connu d’avance : « Ex Aequo » !