Ancien membre de Starflam, Baloji a décidé de raconter son parcours personnel sur ce premier album solo. Un disque baptisé du nom de l’hôtel géré par son père à Lumumbashi, avant que l’établissement ne soit mis à sac lors des guerres ethniques au Katanga. C’est le point de départ de cette histoire qui nous est contée chronologiquement sur « Hotel Impala ». De « Ceci ne nous rendra pas le Congo » à l’arrivée en Belgique (« Ostende transit ») en passant par de multiples vicissitudes (difficultés d’adaptation, délinquance, menaces d’expulsion, musique), notre homme passe en revue une vie pas toujours facile, sur un ton toujours sincère et juste.
Les paroles sont importantes mais un soin particulier a été accordé à la musique. Baloji a réuni une sacrée équipe pour produire des morceaux de toute grande qualité. Un casting qui ressemble à un ‘who’s who’ de la musique belge : Peter Lesage, Manou Gallo, Marc Moulin, Gabriel Rios, Das Pop (Reinhard Vanbergen et Niek Meul), Noza (Festen, Autumn), Infinitskills, Charlotte Maison (Soldout), the Glimmers et Amp Fiddler (qui n’est pas belge). Une quantité de talents responsable d’authentiques tueries flirtant alternativement avec la soul, le funk psychédélique, le reggae et même l’électro lors du triptyque « Liège Bruxelles Gand ». En bref, un tout grand disque qu’on vous conseille chaudement.
Pour voir le clip de « Coup de gaz » : http://www.youtube.com/watch?v=P5LLiz65zNQ