Il faut avouer que James Blunt ne provoque pas spontanément la sympathie. D’un naturel rancunier, on lui en veut encore de nous avoir cassé les oreilles en sortant « You’re Beautiful », une bluette larmoyante coupable d’avoir pollué les ondes F.M., pendant un peu trop longtemps. N’empêche, grâce à ce titre il s’est installé à Ibiza…
Et là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Aussi, le gaillard vient de récidiver en commettant cet « All the lost souls », une œuvre qui reprend les éléments musicaux développés sur son album précédent. Le groovy « 1973 » (déjà un gros succès) ouvre l’elpee, sur une note énergique ; mais dès le deuxième titre, le tempo ralentit. Le cd recèle beaucoup de ballades rock à l’ancienne, basées largement sur le piano et une instrumentation ‘vintage’ (Hammond, Wurlitzer, guitare sèche). Les titres évoquent pèle mêle John Lennon (« Gimme Some Love »), les Bee Gees (« One Of The Brightest Stars ») et vaguement Coldplay (pour les montées épiques). Sans surprise, ce disque n’offre guère de variation. Les morceaux sont de bonne facture sans être inoubliables. Encore faut-il apprécier la voix nasillarde de l’ami James pour pouvoir écouter ce disque jusqu’à son terme…