Non, ce ne sont pas les héritiers naturels de Tangerine Dream, mais une formation londonienne responsable d’un premier long format qui excelle dans le desert-rock. Ou si vous préférez, le stoner (NDR : pour les puristes notamment !) Et pour être tout à fait précis, Sons of Alpha Centauri pratique un stoner instrumental, une discipline initiée par le groupe, désormais culte, Karma to Burn ! Mais là s’arrête la comparaison entre le trio américain et S.O.A.C. Beaucoup plus floydien dans l’esprit, proche de Isis, le combo anglais marche sur les traces d’un Monkey 3, qui serait parvenu à insuffler des volutes de psychédélisme anglo-saxon à son rock aride. Douze plages pour plus d’une heure de musique parfois aérienne, souvent puissante. Une basse vrombissante, des guitares acérées, des sonorités space-rock, le tout au service d’un savoir-faire musical que chaque secoueur de tête appréciera à sa juste valeur.
Précisons encore que Sons of Alpha Centauri est déjà l’auteur de trente-quatre morceaux ; tous numérotés à la façon de Karma to Burn, mais ce n’est qu’un hasard…Nous avons donc droit aux chiffres « 2 », « 14 », « 15 », « 26 », « 23 », « 25 », « 28 », « 21 », « 9 », « 31 », « 8 » et « 34 », en guise de tracklisting ! Le package très élaboré de ce skeud hors du commun vous permettra d’apprécier le caractère original de cette présentation dépourvue de véritables titres. Amis du stoner, régalez-vous !