Après « L’amour parfait » et « Menteur », Bruno Caliciuri revient avec un « Espoir » fidèle à ses premiers travaux. Entouré de Scott Colburn (responsable du dernier opus d’Arcade Fire) et Mathias Malzieu (Dionysos) à la production, Cali conte une nouvelle fois ses mésaventures amoureuses (« Paola », « Sophie Calle n°108 ») et énumère ses déceptions politiques (« Resistance », « Pas la guerre ») aux travers de textes riches, parfois piquants (« Je me sens belle »), parfois touchants (« Giuseppe et Maria »).
Bien qu’il soit fidèle à ses travaux précédents, Cali perd néanmoins quelque peu de son authenticité, la patte des deux producteurs se révélant extrêmement perceptible sur certains titres. Ainsi, « Je ne te reconnais plus », bidouillé par Mathias Malzieu et fredonné en compagnie d’Olivia Ruiz, première dame de ce dernier, aurait aisément pu être tiré de la discographie de Dionysos. Il en va de même pour « 1 000 cœurs debout », réalisé par Colburn et résonnant comme un artéfact du « Neon Bible » d’Arcade Fire. Hormis ces faux-pas qui n’en sont pas réellement, la formule étant efficiente, « L’espoir » de Cali est, en bref, un exercice certes attendu mais également captivant et sincère.